Des étoiles pleins les yeux feat Alec Volturi

Never saw that one coming

Paraître humain n’était pas d’une grande difficulté. Le vampire était déjà doté de talent d’acteur, ce qui l’aide grandement à se fondre dans la masse. Jusqu’à présent, il pouvait dire qu’il avait atteint la grande majorité de ses objectifs. Il connaissait Lucie et Laura Caudron. Ou du moins déjà bien la première. Il pouvait ores et déjà les tenir à l’œil et il savait parfaitement où se situaient les Hasting et les Quilleutes. Il préférait le savoir car Henry Hasting pouvait le reconnaitre sans difficulté, ce même s’il faisait usage de son don de déflection. Un autre Hasting pourrait lire ses pensées alors c’était à éviter. Quant aux Quilleutes.. il est bien évident qu’il ne comptait pas se retrouver entouré de loups pouvant le déchiqueter. Ou qu’il se verrait dans l’obligeance de tuer. Il était supposé rester discret alors c’est ce qu’il faisait.

Es premiers jours au lycée furent le plus dur. Alec n’avait jamais été à l’école, cela n’existait pas en son temps et en tant que vampire, il n’en avait jamais trouvé l’utilité. Ça n’empêchait en rien qu’il était bien cultivé et qu’il était sans doute mieux informé que les professeurs de l’établissement. En sachant aussi qu’il a pour habitude de se nourrir une fois par jour, il commençait la journée avec les yeux bleu clair et la terminait avec des yeux bleu foncé. . Ce n’est pas ça qui posait problème, mais plutôt la dynamique d’un tel lieu.

Des groupes d’élèves se formaient visiblement. Pas toujours question d’amitié visiblement, car il s’agissait de groupe de jeune fille aux talons aiguilles, des geek habillé avec des t-shirt de Game of Thrones, des Gothiques et look spéciaux au groupe de sport. Il ignorait dans quel groupe il allait trouver sa place, jouer la comédie est une chose mais tout le monde à ses limites. Et même s’il se savait avoir un certain charme, entendre des gamines parler de lui l’énervait presque un petit peu. Alors c’est d’ailleurs en voyant l’une d’elle, Lydia qui l'avait auparavant parlé, bousculer une autre fille qu’il décida de continuer son petit jeu d’adolescent qui cherche à se faire des amis. S’approchant d’elle, elle ramassait justement ses livres qui étaient tombées à terre et Alec se baisa pour prendre le dernier qui s’y trouvait.

« La moindre des choses aurait été de t’aider mais vu qu’elle n’a pas de manières, je le fais à sa place. » Il parlait bien évidemment de Lydia. Tenant le livre pour qu’elle le prenne, il se présenta pour connaître le nom de l’humaine. « Je m’appelle Alex, enfin, un des nouveaux cette année. Et toi ? »

Never saw that one coming

Maintenant qu’il avait la jeune fille devant lui, il ne pu s’empêcher de remarquer qu’elle était très belle.  Il était rare qu’il pense cela d’une humaine, très rare. Et en même temps, c’était peut-être bien la première fois en plus de neuf siècles d’existence qu’il allait fréquenter des humains sans s’en nourrir dans la minute qui suit. L’humaine vint lui répondre en prenant son livre et en se relevant, il fit de même et lui sourit à son tour.

« Ça doit être ça, ou bien elle n’en tout simplement jamais eu. »

C’était bien au-dessus de ses connaissances de comprendre la raison pour laquelle on pourrait bien se faire une coloration. Les jeunes de nos jours étaient étranges aussi bien dans leurs goûts que dans leurs façon d’être et d’agir. Heureusement que certaines modes modernes lui plaisaient suffisamment, sans quoi il aurait dû s’acheter une toute nouvelle garde-robe pour fondre dans la masse. La jeune fille, Charlotte Lightwood, se faisait appeler Charlie. Son prénom était charmant mais Alec allait sans doute faire comme les autres et l’appeler Charlie. S’il jouait la carte de l’élève assez social, il allait devoir retenir des noms dans les prochains jours.

« Oui ça peut aller, je n’arrive pas encore à m’y retrouver mais ça viendra. Par contre ma tante m’avait dit qu’il s’agissait d’une petite ville mais il y a quand même beaucoup d’élèves. » Regardant un court instant autour de lui, il repéra au loin une des jumelles Caudron. Il avait toute la journée pour faire la connaissance de la deuxième sœur, Laura, donc il prendrait son temps. Posant à nouveau son regard sur Charlie, il lui sourit une nouvelle fois. « Tu as toujours vécu ici où toi aussi tu viens d’ailleurs ? »  

Never saw that one coming

La sortie des livres Twilight.. Il n’y avait pas qu’à Forks que les choses avaient changés. Bien qu’à Volterra, c’étaient les visites au château qui avaient augmenté. Même après tant d’années, ça continuait. En même temps, le clan faisait tout pour. Une histoire de disparition qui vint se retrouver dans le journal du coin, les hommes capuchés vu au beau milieu de la nuit par quelques habitants.. De quoi pousser les visites. Alec préférait pourtant toujours chasser quand il le pouvait, entraînant bien souvent sa jumelle avec lui loin du château, loin de Volterra et parfois même en dehors de l’Italie. Il n’y avait rien de mieux qu’une chasse à l’homme. Une proie qui n’avait strictement aucune chance face à deux chasseurs des plus dangereux.

« J’aime bien Twilight mais de là à venir vivre ici seulement pour être dans la ville des Cullen, c’est un peu exagéré. »


Un mensonge et une vérité. Au début ça l’avait amusé. Il n’avait même pas hésité à sauver une touriste, la poussant à prendre un autre guide, celui qui ne la mènerait pas aux sous-sols. Allant jusqu’à lui faire comprendre ce qu’il était, qui il était et ce qu’il pouvait faire. Au lieu de fuir comme tout humain censé possédant un sens de la survie, elle était tombée dans le panneau et s’il ne s’y méprenait, folle amoureuse de lui. C’est sans doute une des seules occasions où sa jumelle a apprécié ses talents d’acteurs et ses contacts sociaux. On ne vous contera pas l’horrible fin que la jeune femme avait subît de ses deux bourreaux.
Charlie vivait donc ici.. Une habitante de Forks. Idéal, il lui faut bien compter dans sa liste ‘d’amis’ quelques personnes qui étaient nés ici pour pouvoir connaître plus amplement la ville et ses habitants.

« Malheureusement oui, ma tante et moi sommes venus nous installer ici. Et je ne crois pas qu’on repartira d’aussi tôt. » Passant sa main dans ses cheveux, il reprit d’un ton amusé. « C’est sûr que ça doit être énervant, surtout quand on doit l’entendre jour et nuit. Je paris que de nombreuses personnes doivent chercher la liste des anciens élèves pour voir s’il y a le nom des Cullen, ou aller à la Push pour voir les Quilleutes ! »

Ces derniers qu’il allait éviter comme la peste. Bien que normalement il ne devrait pas mettre pied sur leurs territoires. D’où le problème, ‘normalement’. Alec aimait parfois le danger et braver l’interdit.

« Et à part ressembler à un sapin de noël, ça doit pas être pratique. T’imagines ne jamais pouvoir sortir au soleil au risque d’éblouir toute la vile ? C’est ridicule, de ce côté je préfère de loin les vampires décrit par certains auteurs, tel que le vampire Dracula ou ceux dans le journal d’un vampire.  Plus réaliste quand même.»

Surtout ceux dans le journal d’un vampire ou les originaux. Ils étaient ce qui était le plus proche à la réalité.

Never saw that one coming

Il ne semblait pas être le seul à s’amuser de telles situations. Charlie lui conta avoir déjà piégé des fans de Twilight. Ça le fit rire malgré lui. Il venait d’apprendre deux choses au sujet de la jeune fille, d’un elle avait un frère et de deux, elle se disait avoir des talents d’actrice. Alec voulait bien la croire, elle était ravissante et possédait un air innocent qui devait lui être bien pratique.

« C’est pas très sympa entre nous, mais c’est très drôle. Forks aurait dû construire une maison comme dans les livres et dire que c’était la villa des Cullen, ça aurait rapporté de l’argent. Si j’avais habité ici au tout début de la saga, j’aurais joué des mauvais tours aux quelques touristes, hurlement de loups dans les bois et pourquoi pas, lentilles rouges et teint pâle au détour d’une rue. »

Le pire, c’est que là à l’instant, en s’imaginant humain, il l’aurait fait. Farceur ou bonne âme d’enfance qui devait sans doute encore siéger dans son cœur loin de toute innocence et empli d’une cruauté sans nom. Il ignorait de quoi elle parlait avec ces bagues ensorcelée. Il n’avait qu’été voir sur quelques sites pour connaître les différentes séries populaires. Il en avait déjà regardé plusieurs, comme la série que de nombreux jeunes semblaient aimer, Doctor Who. Comme il ne dormait pas, il lui faudra peut-être deux ou trois semaines pour regarder toutes les séries dont il entendra parler. Ce qui l’intrigua forcément, ce qu’elle lui dit que le personnage d’Alec lui plu dans la saga. Même si le Volturi pouvait à la base être modeste, ça ne l’empêchait en rien d’être curieux. Les cours ne commençaient que dans une bonne dizaine de minutes de toute façon.

« Euhm.. Littérature je crois. Je ne sais pas du tout où je dois aller, je crois que je vais devoir demander à tous ceux qui passeront à côté de moi. Et toi ? » Et maintenant qu’il était intrigué par le sujet, il allait reprendre sur les vampires. « Pour reprendre sur les vampires, c’est rare de trouver des personnes qui aiment bien des Volturi. Personnellement j’adorais Jane, mais quand on dit ça on me fusille presque parce qu’elle était sadique et tout ce qui va avec. Et pourquoi aimes-tu bien Alec ? Très peu a été dit à son sujet. »

Never saw that one coming

Charlie semblait elle aussi avoir littérature en premier cours. C’était bien évidemment très pratique, il pouvait apprendre à mieux la connaître. Il lui semblait de toute façon qu’elle était dans plusieurs de ses classes. Qui aurait un jour cru qu’il joue l’élève au sein d’un lycée ? Certainement pas lui. Si Antonio l’avait envoyé en mission, il n’avait cependant pas précisé qu’il lui fallait aller au lycée, cette décision, il l’avait prise lui-même. Après tout, il lui fallait une excuse pour accoster tout le monde. Et ne si retrouvant pas très bien de toute façon, il retiendrait la route vers la classe de littérature.

« Je te suis. »

En route vers la dite classe il reprit le sujet des vampires et l’humaine vint lui répondre lui expliquant plus au moins pourquoi elle aimait bien Alec. C’était très étrange de parler de soi à la troisième personne.

« En même temps ils sont nés à une époque où les gens étaient superstitieux, des croyants fanatiques qui tuaient au nom de leur Dieu. Mais j’avoue que ça peut en quelque sorte pardonner leur haine pour la race humaine. » Réajustant son sac à dos sur son épaule, il reprit néanmoins pour voir si la jeune fille était aussi naïve que d’autres.

humaines rencontré jusqu’à présent. « Tu crois qu’il est moins cruel ? Enfin, vu la jumelle on pourrait penser qu’ils le sont tout les deux, peut-être qu’étant donné que son don ne crée aucune douleur il le montre moins. Tu n’imagines pas qu’ils sont peut-être nés ainsi, avec un mauvais fond, et que c’est une des raisons pour lesquelles ils ont été brûlé vif ? »

Never saw that one coming

Elle n’était donc pas aussi naïve que ça, admettant que tout le monde pouvait avoir un mauvais fond. Elle ne semblait cependant pas s’imaginer à quel point. Oh bien sûr, il s’était montré différent en étant humain. Mais jadis, voir le malheur des autres l’amusait déjà. Sa transformation accentua ce sadisme enfuit, changeant les idées sombres en actes sanguinaire. Sa jumelle avait le don de faire souffrir autrui. Pour lui, c’était le contraire. Bien loin d’être moins efficace, mais tout aussi cruel.

Aurait-il voulu posséder le don de Jade ? Pas vraiment. Son don lui était des plus agréables, aussi étrange puisse cela être. Mais si la douleur pouvait être anticipée, perdre tout sens ne pouvait pas l’être.

« Tu ne dois pas être loin de la vérité. Dans les livres et les films ils l’ont fait passer pour le jumeau sympa, si Meyer était d’accord c’est que c’est ainsi qu’elle voyait les choses. »

Ils arrivèrent à la classe de littérature. Le jeune homme vu un groupe de fille, dont celle ayant poussée Charlie. Alec prit alors, intérieurement, une décision des plus étonnantes. Cette chère Lydia allait bientôt connaître une descente aux enfers. Il n’aimait pas ce genre de fille et le fait qu’elle ait poussé Charlie plus tôt ne lui plaisait pas non plus. Et puis, il faut bien se trouver de quoi se mettre sous la dent, non ? N’hésitant pas une seconde, il s’assit à côté de Charlie.

« C’est dommage qu’on est pas au 11ème siècle, ils n’étaient pas obligés d’aller en cours à cette époque. J’aurais préféré visiter la ville plutôt qu’être ici, enfin, avant de faire ta connaissance. »