« On fuit ce qui nous fait peur. C'est pour ça que j'imiterai les anges en tout point. » - Stanley Russell

Bonjour, je m'appelle Bartholomew II Stanley Herbrand Russell, duc de Bedford, marquis de Tavistock mais vous pouvez aussi m'appeler Stanley ou Stan. Je suis né le 20/04/1994, à Londres, ce qui fait que j'ai actuellement 21 ans. Je suis également un humain parfaitement bien portant. Je suis fiancé depuis mes 8 ans et je suis hétérosexuel, jusqu'à nouvel ordre. Je suis du groupe des humains. On dit que je ressemble trait pour trait à Dane DeHaan.

Stanley n'est pas mauvais. Stanley n'est pas un garçon aussi détestable, aussi méprisant qu'on le dit. Qu'on le pense. Stanley est juste né dans un monde que seuls quelques privilégiés connaissent. Un monde de lumière, de richesse, de faste. Mais aussi fait de sang, de violence. L'univers du paraître. Là où l'âme n'existe pas. Où le bien est le beau et où les sentiments n'ont pas leur place. C'est un extraterrestre qui s'est émancipé de son monde pour découvrir l'humanité. La vraie. Il a tout a apprendre.

Stanley a toujours eu ce qu'il désirait. C'est un jeune homme qui sait se battre jusqu'au bout. Comme tous les Russell, c'est un conquérant. Il n'abandonne pas si facilement. Dans tous les domaines de sa vie. Il est capable du meilleur comme du pire. Il différencie mal la limité entre les deux. Parfois cruel, insensible, indifférent. Il a fait taire son coeur bien trop longtemps. Parfois, il l'entend murmurer et tente de comprendre ce qu'il lui dit. Mais son esprit est trouble. Stanley est pourtant un émotif qui s'en cache. Car les émotions sont des faiblesses. Stanley a eu beaucoup de conquêtes. Beaucoup de copines. Beaucoup de relations. Mais jamais l'amour. Jamais les sentiments vrais. Il ignore ce que c'est. Stanley haït son père, méprise sa mère et n'a jamais vécu avec son frère et sa soeur. C'est un malade en manque de tendresse. Il le sait : S'il aime, il détruira. C'est sa malédiction. Celle des Russell.

Stanley a toujours tout tenté pour ne pas devenir comme son père. Mais c'est inéluctable. Il est tout aussi violent, tout aussi colérique. Il fait les mêmes crises où il hurle, détruit tout autour de lui. Incontrolable et hystérique. Il en a besoin. Extérioriser ce qu'il garde depuis sa tendre enfance. Stanley a besoin de se battre, de se droguer. Canaliser cette rage, cette haine qui frétille entre ses doigts. Comme son père, Stanley est dépressif. Jamais rien pour le plaisir. Tout pour le paraitre. Boire pour oublier, jouer de la musique pour plaire, étudier pour suivre le chemin que papa lui a tracé, se droguer pour se calmer. Stanley ne sait pas s'amuser.

Stanley est un adepte du classique. Il aime la musique classique, les auteurs classiques, le style classique. Mais parfois. Rarement. Il allume sa chaine Hi-Fi. Met le volume à fond. Et écoute alors de métal jusqu'à s'en déchirer les oreilles et hurle comme un fou. Le jeune homme est également un grand passionné de l'Odyssée et du Cycle Arthurien. Il est très sensible aux principes de chevalerie.
Tu auras le respect de toutes les faiblesses et t'en constitueras le défenseur. Tu ne reculeras pas devant l'ennemi. Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée. Tu seras libéral et feras largesse a tous. Tu seras, partout et touours, le champion du Droit et du Bien contre l'Injustice et le Mal.
Stanley est un tireur accompli, un escrimeur de haut niveau, un très bon danser. Il sait parler plusieurs langue et possède de grandes connaissances dans de larges domaines. C'est un garçon qui défends non seulement les idéaux de la chevalerie mais aussi du XVIIIe siècle. Croire en Dieu, être bon dans les arts, les mathématiques, la philosophie, la musique, la science. Etresportif et cultiver son esprit et son corps. Viser la perfection pour se rapprocher de Dieu. Stanley est un homme qui, malgré ses très multiples tares, fait preuve d'une grande intelligence.

Stanley est un grand croyant et un fervent adepte. De fait, il croit aux enseignements de l'Eglise et s'il ne connait pas l'existence des vampires, peut-être vaudrait-il mieux qu'il en reste ainsi.

Le père sera haï du fils qui sera haï du fils.

Une vieille malédiction anime cette très ancienne famille anglaise. Tous les garçons Russell sont destinés à tuer et devenir leur père qu'ils auront détesté.

Stanley est né dans la violence et a vécu dans la violence. Il n'y fit pas exception.

Premier né de Bartholomew Russell et Helena Russell, Stanley est le premier et le seul de sa fratrie à pouvoir hériter de l'empire économique de son père.

Son père. Un homme fort, puissant, influent. Bartholomew Russell avait réussi à redresser la barre quand son père s'était laissé aller à de nombreuses dettes spéculaires. Son influence s'étalait particulièrement vers les sous-marchés de la mafia italienne de Londres avec qui il avait toujours eu des relations très amicales. Il s’agrandit dans le monde entier gagna et la confiance des hautes prairies d'Angleterre. Grâce à ses nombreuses actions caritatives, au grand dynamisme de sa société, Bartholomew Russell fut adoubé chevalier. Il cumulait le titre de prince de Cumbria, duc de Bedford et de chevalier de la Reine. Sir Russell était un homme aussi puissant qu'un roi. Son image était auréolée de sa grande participation aux événements ecclésiastiques de l'Eglise Anglicane. Très bon chrétien, généreux donateur, PDG ferme, époux fidèle et droit, les médias nourrissait sa réputation de saint.

Il s'était marié avec Helena Faulconbridge. Une famille ruinée qui avait vendu la plus belle de leur 9 filles au plus grand homme d'Angleterre afin de redorer un blason déjà oublié de tous. Même au XXIe siècle, la société aristocratique ne change pas. Fermée, puritaine, archaïque et machiste. Helena donna 3 enfants à Bartholomew : Stanley, Eve, et Camille.

Eve est une fille discrète, bien trop protégée par son père pour être tout à fait honnête. A ses 20 ans, Eve ne supporte plus l'isolement, la jalousie de son père, les absences de sa mère. Elle part et s'installe avec une amie, en Ecosse. Elle avait toujours été la préférée de Bart. Et ce dernier ne s'en cachait pas. Son départ le meurtri.
Camille était un garçon extrêmement maladif. A ses 3 ans, on annonce qu'il ne vivra pas plus de 20 ans. A ses 10 ans, les spécialistes disent que le garçon est attardé. Mais Camille développe une intelligence folle. Devient médecin chirurgien et trouve le moyen d'allonger son espérance de vie. Il est assisté d'infirmières en longueur de journée, ne peut plus se déplacer autrement que sur un fauteuil roulant. Mais il vit. C'est l'essentiel.

Stanley est âgé de 6 ans. Il comprend très vite les magouilles de son père. Les traces de sang. Les cris. Les coups de feu. Son père ne s'en cache pas. "Un jour, tu seras à ma place". Stanley dit non de la tête. Son père lui abat des coups de ceinture sur le dos. Adulte trop tôt. Adulte trop vite. A 8 ans, on le fiance à une gamine qu'il connait à peine. Il ne sait pas ce que ça implique. Il aime bien cette fille qui vient les voir avec ses parents, tous les dimanches, après la messe. Il ne sait pas comment elle s'appelle mais tout le monde la surnomme Daisy. La petite princesse. Elle est bonde comme les blés. Un sourire qui ferait pâlir d'envie tous les saints. Ils vont si bien ensemble, s'attendrissent leurs parents. Mais les enfants n'ont que huit ans. Ils ne comprennent pas.

Stanley vit aux côtés de précepteurs, de professeurs particuliers. Il est très intelligent. Il apprend vite. Le matin, c'est chinois, français et mathématiques. Entre le repas et les cours de l'après-midi, il apprend à jouer du piano et du violon. Puis c'est littérature, économie. Le soir, on lui fait lire de grands philosophes, des auteurs britanniques célèbres. Demain, ce sera l'histoire et la géographie. D'ici deux ans, il apprendra la géopolitique. Quand le week-end arrive, Bart l'inscrit aux cours d'escrime, d'équitation et de danse. Parfois, le dimanche, son père lui accorde un peu de temps. Il lui montre comment charger une arme. Comment tirer. Stanley ne connait que le manoir. Il n'a aucune idée du monde extérieur, si ce n'est le chemin de l'église. A ses 13 ans, il devient enfant de chœur et joue de l'orgue à l’église de leur paroisse. Maman est très fière. Stanley fait des ravages. Sa bouille d'ange, ses cheveux lumineux, ses yeux bleus comme deux billes de verre. Il a vu son père avec ses maîtresses. Beaucoup de maîtresses. Stanley est très mature. Il se retrouve rapidement dans le lit de jeunes femmes beaucoup plus âgées que lui. De 20 ans, de 19 ans.

A la messe, il rencontre des garçons plus grands que lui. Il se sent très bien avec eux. Des fils de riche, comme lui. Qui ne connaissent rien d'autre que l'église et les soirées mondaines. Comme lui. Ils se voient. Ils sortent. Stanley rentre de plus en plus tard. Se fait battre de plus en plus fort. Parfois il saigne longtemps pendant qu'une domestique qui asperge les épaules d'alcool. Un jour, Stanley décide de se tatouer le dos d'un crucifix. Son père lui arrache la peau aux ciseaux. C'est Helena qui arrêtera son époux avant qu'il ne tue son enfant. Alors, Stanley est envoyé en centre de redressement. Il y apprend à se battre. Ses cours d'escrime et de danse servent. Il est moqué parce qu'il porte des mocassins et que ses camarades ne portent que des jogging. Stanley apprend la vie. Il se bat souvent. Violemment. Ici, son argent ne fait rien. Alors il se fait respecter par la force de sa hargne. En cachette des éducateurs, Stanley se drogue, fume, boit. Il se fait des amis peu fréquentables. Il apprend leur langage, leurs codes, leur attitude. Mais ses airs de prince plaisent. Prince des parasites sociaux et des laissés pour compte. Il réussit à se faire aimer. Il ne pleure pas quand il doit quitter ses amis. Mais presque. Une accolade virile. On se dit adieu. Pas d'au revoir. Tout le monde tient à oublier ces souvenirs-là.

Quand il rentre au manoir, à Londres, son père lui impose l'université. Mais Stanley n'en veut pas de l'université. Il veut travailler à l'entreprise familiale. Il veut voir de ses propres yeux. Son héritage. Son patrimoine. Mais Bart refuse. Alors il lui impose le mariage. Mais il ne veut pas se marier avec Daisy. Ils sont amis. Juste amis. Alors il retourne dans un centre de redressement. Un privé. Un de ceux qui vous filent la gerbe et des traumatismes pour cinq ans.
Stanley n'y reste que deux et supplie son père de le faire rentrer à Londres. Il pleure. Il s'est atrocement amaigrie. Des traces de brûlures ornent les cicatrices laissées par son père. Oui oui. Il le jure. Il ira à l'université. Il veut bien. Etudier, se marier. Tout sauf le centre. Son père le fait alors rentrer. Il l'inscrit à une université en Amérique. George Washington. Pourquoi l'Amérique ? Bart espérait que ses relations à l'étranger puissent étoffer son réseau. C'est important, le réseau. Il fera comme lui. Comme en Italie.

Stanley y fit 2 ans d'études en géopolitique et économie. Il abandonna. Ce n'est pas sa vocation. Il n'est pas nul. Il a largement le bagage pour réussir. Mais il s'ennui. Il est seul et dépressif. Son père lui avait donné 5 ans. Alors Stanley décide de ne pas retourner à Londres. Fatigué de la grande ville il va s'isoler dans les vieux pâturages qu'avaient acheté sa famille, deux siècles plus tôt. Un manoir poussiéreux et abandonné depuis longtemps. Il y fait des réaménagements et s'y installe. Forks. Stanley avait à peine lu les livres de vampires. On lui en a assez parlé pour qu'il n'ait pas à se pencher dessus. Mais la ville est culturelle. C'est un beau paysage. Tranquille et bucolique. Il y sera bien. Réfléchir et décider. Car il le sait : Le contact avec son père l'obligera commettre l'irréparable. Son seul moyen de rédemption. La seule clef à sa liberté.